« Une seule qualité, la meilleure ! », Charles Christofle
Charles Christofle (1805-1865) crée la manufacture du même nom en 1830. Bijoutier de métier, il s’intéresse très vite à l’argenterie et à la dorure et achète dans ce sens en 1842 des brevets sur l’électrolyse permettant de produire du métal argenté et du métal doré. Si aujourd’hui encore l’argenterie ancienne Christofle nous parvient, c’est que ces brevets permettent d’obtenir des pièces semblables à l’argent massif, très solides à moindre couts et d’une manière moins nocive. La maison argente alors des pièces d’art de la table comme les couverts ou bien des centres de table, des sculptures et des objets décoratifs en général.
Les qualités de la maison Christofle se font vite savoir et très vite la manufacture reçoit une commande du roi des français Louis-Philippe pour sa résidence familiale au chateau d’Eu. 1944 est une grande année pour Charles Christofle puisqu’il devient Orfèvre du roi, avant de devenir ensuite Orfèvre de l’empereur Napoléon III. La maison reçoit une médaille à l’exposition de 1944 à Paris. De là Christofle multipliera des commandes remarquables, citons pour exemple le grand surtout de table Napoléon III dont une partie est actuellement exposée au musée des arts décoratifs de Paris.
D’autres médailles suivront alors grâce notamment à une nouvelle technique développée par la maison : la galvanoplastie.
Poinçons Christofle
Poinçons Christofle Argent Massif
Charles Christofle enregistre le premier poinçon de la maison Christofle en 1832. On peut alors y voir représenté une baïonnette et les lettres CC. C’est dès 1853 que le nouveau poinçon d’orfèvre Christofle se rapproche de celui que nous connaissons actuellement, à savoir une abeille sous 3 étoiles entourée de deux C, qui deviendront ensuite OC pour “Orfèvrerie Christofle”.
Poinçons Christofle Métal Argenté
Entre 1844 et 1935 le poinçon pour le métal argenté et doré représente une abeille au dessous d’une balance, le tout surmonté de quatre étoiles entouré de part et d’autre des lettres CC, deux rameaux viennent souligner l’ensemble. Ce symbole ovale est contenu dans un rectangle.
En 1935 comme pour l’argent massif les lettres CC deviennent OC et un poinçon carré avec un cavalier d’échec fait son apparition. En 1983 le cavalier est finalement placé sur la droite avec les lettres OC en bas à gauche et le chiffre I fait son apparition en haut à gauche.
Ménagères Christofle
Dans les anciennes collection de la maison Christofle nombreuses sont celles s’inspirant de l’ancien régime, citons les couverts modèle VENDÔME de style Louis XIV, au motif de la coquille souligné d’un filet, reprise d’un modèle déjà existant sous l’ancien régime. Le modèle CHINON plus communément appelé modèle Filet, également une reprise de l’ancien régime. L’incontournable modèle Marly créé en 1896 en hommage au chateau de MARLY, au décor floral de style Louis XV. Le modèle RUBANS, de style Louis XVI, très raffiné il nous présente un noeud de rubans comme à la mode alors sous l’ancien régime.
Dans un style premier Empire, Christofle conçu le modèle MALMAISON présentant une frise de palmettes. C’est également au XIXème que né le modèle SPATOURS comportant un double filet et se terminant en trilobé.
Au XXème siècle, apparait le modèle AMERICA de style Art Déco, comportant des pans coupés, un modèle sobre et élégant.
Services à café, à thé Christofle
Que ce soit pour recevoir pour le thé ou le café, les verseuses, théières ou cafetières Christofle en argent massif ou en métal argenté font la part belle aux arts de la table. Les traditionnels modèles de la maison se déclinent alors, le modèle MALMAISON conservent ses motifs typiques Empire de palmettes et se voit attribuer un bouton grenade, des rosaces florales, et des anses en bois de Macassar. Le modèle POMPADOUR, tripode comporte des anses feuillagées et des boutons en feuille d’acanthe. Enfin les modèles Art Déco ont des panses à pans coupés et des anses également en bois.
