Né le à Laval devant Bruyères, qui s’appelle aujourd’hui Laval-sur-Vologne, village situé dans le département des Vosges, il est le deuxième fils de Jean-Pierre Nicolas et de Catherine Jacques. Son père est intendant des jardins et des serres du comte Molitor à Burthecourt, en Lorraine occupée.
En , la vie de la famille Nicolas se trouve bouleversée à la suite de l’affaire Schnæbelé : le commandement allemand donne aux Français ayant opté pour la nationalité française et résidant en zone annexée le choix de rester mais alors devenir allemands, ou être expulsés. Une notice du président du district de Metz, en date du , donne donc à Jean-Pierre Nicolas deux semaines à partir du pour choisir. La famille Nicolas prend avec elle les seuls biens qu’elle peut porter, selon la consigne du commandement allemand, et quitte Burthecourt le pour venir s’établir à Sainte-Anne, quartier de Laxou, qu’elle ne quittera plus. Jean-Pierre Nicolas achète un terrain et crée sa propre entreprise d'horticulture2.
L'arrivée à Laxou est le début d'une nouvelle vie pour Émile, le frère aîné, ainsi que pour Paul. Émile, en raison de l'expulsion de Burthecourt n'a pas pu poursuivre d'études comme il l'aurait aimé, et commence à travailler. Paul va à l'école Saint-Pierre, puis à l'École primaire supérieure. À quinze ans, il entre à l'École des beaux-arts de Nancy, dans la section architecture. Il y commence aussi la peinture. Il choisit le dessin ou l'aquarelle comme moyen d'expression de préférence à l'huile. Il quitte l'École des beaux-arts en 1893, muni de son diplôme (section architecture), d'une deuxième mention en esquisses, et du 2e prix, petite médaille d'argent, en relevé de monuments.