Rare Fauteuil d'officier en acajou à dossier en bandeau et accotoirs se terminant par des mufles représentant le lion de Nemée, dont certaines de ses caractéristiques sont la chevelure humaine et la cicatrice à l'œil.
Sous forme de "peau d'animal", sa queue vient recouvrir une partie de l'accotoir. La ligne générale de ce fauteuil d'officier, estampillé P.Marcion, en fait un modèle particulièrement élégant et original. À l'instar de Canabas ou encore Weisweiller, le "style" Marcion est facilement identifiable : sobre et raffiné .
Très bel état de conservation, parfaite stabilité (renforts en ceinture), recouvert d'un cuir vert Empire d'excellente qualité.
Estampillé P.MARCION
Époque Consulat-Empire, vers 1800‐1805
Pierre-Benoît Marcion (1769-1840),
fut l’un des fournisseurs de Napoléon 1er . Dès l’époque du Directoire, il tenait un atelier et un magasin d’ébénisterie, rue Neuve-des-Petits-Champs, près de la rue Chabanais," Aux Égyptiens", et fit paraître des annonces invitant le public à voir son « choix de meubles de genre, en bois d’acajou, richement ornés de bronze, d’après les belles formes des Antiquités étrusques, égyptiennes, grecques et romaines ». Sa maison ayant pris de l’importance fut transférée bientôt rue Helvétius (ci-devant Sainte-Anne), puis rue Saint-Marc. En 1806, Marcion présenta au Garde-meuble des soumissions pour la fourniture de lits en bateau, canapés, bergères et fauteuils à figures ailées, sièges avec les pieds en « fourreau de sabre », psychés, lavabos-tripodes, somnos ou tables de nuit, etc. Un grand nombre d’ouvrages lui furent demandés pour les palais de Saint-Cloud, Trianon, Compiègne, Fontainebleau et Rambouillet. Une de ses oeuvres capitales fut le lit de l’impératrice Marie-Louise qu’il exécuta en 1809. Cette couchette, tout en noyer doré, offrait de très riches sculptures à décor de cygnes, guirlandes et rinceaux; elle se complétait par deux torchères portant des figures agenouillées qui soutenaient les draperies du baldaquin. Marcion fut chargé encore de travaux considérables pour le service des ministres et grands-officiers de la Couronne. Victime d’une crise qui sévissait sur toute l’industrie française dans les dernières années du règne de Napoléon, cet ébéniste fit faillite en 1814. Les collections de l’État renferment quelques pièces à l’estampille de P. MARCION.Bibliographie :- "Les ébénistes du XVIIIe siècle de François de Salverte"- Pierre-Benoit Marcion (1769-1840) - Ebéniste de Napoléon,Jean-Pierre Planchon.
Ref: WMD32U7T83