Bouddha en alliage cuivreux, Indonésie, début du XXème siècle ou avant.
L’art bouddhique indonésien, bien que souvent méconnu, s’inspire des grandes traditions mahāyāniques et vajrayāniques de l’Inde et de l’Asie du Sud-Est, particulièrement influencées par les échanges avec les royaumes de Srivijaya et Majapahit. Cette statuette, bien que relativement récente, s’inscrit dans cette continuité, évoquant à la fois la fonction votive et la diffusion du Dharma dans l’archipel.
L’association du Bouddha à un chattra dans cette iconographie indique une référence aux dix symboles royaux du Bouddha, un style qui déborde le cadre du simple Theravada et s’inscrit plutôt dans des conceptions plus vastes du Bouddha en tant que souverain spirituel universel (Chakravartin)
Provenance: Succession du collectionneur et marchand d’art asiatique Claude de Marteau
H 13 cm x L 6 cm xP 4 cm
Poids: 350 grammes.
Ce Bouddha en alliage cuivreux, originaire d’Indonésie, présente une iconographie évocatrice mêlant symbolisme spirituel et tradition artistique régionale. Assis en posture de méditation (vajrāsana) sur un socle étagé en feuilles de lotus, il adopte le bhūmisparśa mudrā, geste emblématique du Bouddha appelant la terre à témoigner de son éveil sous l’arbre de la Bodhi.
Derrière lui, une mandorle encadre sa silhouette, évoquant les influences stylistiques des périodes médiévales bouddhiques d’Asie du Sud-Est. L’élément le plus distinctif de cette œuvre est le chattra (Chatra), ou parasol rituel, placé au sommet de la composition. Symbole de dignité et de protection, le chattra est un attribut fréquemment associé aux stūpas et aux divinités royales dans l’iconographie bouddhique et hindoue. Il représente ici la suprême autorité spirituelle du Bouddha et son statut d’Être éveillé au-dessus du monde des illusions.