Durant l’Antiquité déjà, les Hommes réalisent des œuvres picturales comprenant des objets inanimés. Toutefois, c’est au XVIe siècle que naît la nature morte, dans l’acception que nous lui reconnaissons aujourd’hui. Ce genre pictural représente des fleurs, des fruits, des légumes, du gibier,… mis en scène, généralement sur une table.
Les natures morte apparaissent dans les Provinces du Nord, alors en proies à la Réforme. Elles opèrent un véritable changement de paradigmes en ce qu’elles représentent des sujets autres que religieux et s’adressent à la bourgeoise.
Toutefois, les États toujours fidèles au Vatican s’approprient rapidement ce genre et y incluent des éléments métaphoriques catholiques. Il s’agit, entre autres, de poissons (pour le Christ), de pain et de vin (pour la Communion) ou de pommes (pour le péché originel).
Durant les siècles qui suivent, la nature morte s’adapte aux styles successifs qui balaient l’Europe. Rococo, néoclassicisme, impressionnisme, cubisme et autres influencent tour à tour la nature morte.
Enfin, aux XVIIe et XIXe siècles, un style particulier de nature morte devient à la mode : la vanité. Cette nature morte évoque la beauté qui se fane, la mort qui guette ou encore la vacuité des passions. Ces métaphores sont organisées grâce à des cranes, des montres, des fruits épluchés,…