Guéridon rond en acajou et placage de bois de violette, ornementation de bronze ciselé et doré, le dessus en marbre spath fluor, avec une galerie en bronze doré, reposant sur quatre pieds fuselés réunis par une entretoise à entrelacs surmontée d'un panier en bronze ajouré et terminés par des sabots.
H. : 102 cm (40 in.) D. : 68 cm (26 3/4 in.)
Oeuvres d'Adam Weisweiler à qui l'on doit de nombreux guéridons. Les entrelacs de l'entretoise, le choix du spath fluor pour le plateau, la ligne des supports en font un modèle très raffiné, digne des plus grands ébénistes de l'époque.
Il a fourni des œuvres au marchand-mercier Dominique Daguerre, l'un des principaux artisans du goût de l'époque. Cette collaboration pourrait expliquer la discrétion de l'estampille dissimulée sous le plateau, le marchand étant souvent peu enclin à divulguer le nom de son fabricant, d'autant que les guéridons de cette forme son rares dans l'œuvre de Weisweiler
Adam Weisweiler naît à
Korschenbroich en 1746 (
Allemagne). Travaillant notamment pour les marchands merciers
Dominique Daguerre (en) et pour la maison
Lignereux, il devint le fournisseur de la
Cour de France, de
Marie-Caroline d'Autriche,
reine consort de Naples, de
Maria Feodorovna, belle-fille de
Catherine II, ainsi que de la haute aristocratie française ou anglaise. Il travailla également sous l'Empire. Il mourut à Paris en 1820.
La production de Weisweiler est particulièrement abondante. Son style illustre parfaitement le
style « pompéien ». Il affectionne les plaques de porcelaines (
Sèvres et
Wedgwood) que lui fournissent le marchand Daguerre. Il exécute peu de marqueterie, si ce n’est quelques rares meubles dans le goût de Boulle, pour répondre à des commandes.
Ref: 77RK505TBN